Posts Tagged ‘Le fabuleux destin d’Amelie Poulain’

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c’est ca ma france

14/07/2009

Pentru mine Franţa e aşa:


mont_st_michel

Etretat_-_Maree_haute_

Edouard_Manet-Un bar aux Folies-Bergères

„Admirer c’est aimer avec tendresse, avec respect… – C’est aimer sans dégoût possible, tu comprends. – Et ce qu’on ne ferait jamais – Pour quelqu’un même qu’on connaît, – Qu’on connaît bien, on le ferait – Tout à fait volontiers pour quelqu’un qu’on admire.
(Frans Hals
Sacha Guitry )

deauville


honfleur
pissarro.stage-coach

Photo0330

image-de-noel-vierge-marie- george de la tour
jardin du luxembourg

rue de moufttard


La Nausée, extrait
Jean-Paul Sartre

„La chose, qui attendait, s’est alertée, elle a fondu sur moi, elle se coule en moi, j’en suis plein. – Ce n’est rien: la Chose, c’est moi. L’existence, libérée, dégagée, reflue sur moi. J’existe.
J’existe. C’est doux, si doux, si lent. Et léger: on dirait que ça tient en l’air tout seul. Ça remue. Ce sont des effleurements partout qui fondent et s’évanouissent. Tout doux, tout doux. Il y a de l’eau mousseuse dans ma bouche. Je l’avale, elle glisse dans ma gorge, elle me caresse – et la voila qui renaît dans ma bouche, j’ai dans la bouche à perpétuité une petite mare d’eau blanchâtre – discrète – qui frôle ma langue. Et cette mare, c’est encore moi. Et la langue. Et la gorge, c’est moi.
Je vois ma main, qui s’épanouit sur la table. Elle vit – c’est moi. Elle s’ouvre, les doigts se déploient et pointent. Elle est sur le dos. Elle me montre son ventre gras. Elle a l’air d’une bête à la renverse. Les doigts, ce sont les pattes. Je m’amuse à les faire remuer, très vite, comme les pattes d’un crabe qui est tombé sur le dos. Le crabe est mort: les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de ma main. Je vois les ongles – la seule chose de moi qui ne vit pas. Et encore. Ma main se retourne, s’étale à plat ventre, elle m’offre à présent son dos. Un dos argenté, un peu brillant – on dirait un poisson, s’il n’y avait pas les poils roux à la naissance des phalanges. Je sens ma main. C’est moi, ces deux bêtes qui s’agitent au bout de mes bras. Ma main gratte une de ses pattes, avec l’ongle d’une autre patte; je sens son poids sur la table qui n’est pas moi. C’est long, long, cette impression de poids, ça ne passe pas. Il n’y a pas de raison pour que ça passe. A la longue, c’est intolérable… Je retire ma main, je la mets dans ma poche. Mais je sens tout de suite, à travers l’étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais sauter ma main de ma poche; je la laisse pendre contre le dossier de la chaise. Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Elle tire un peu, à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Je n’insiste pas: ou que je la mette, elle continuera d’exister et je continuerai de sentir qu’elle existe; je ne peux pas la supprimer, ni supprimer le reste de mon corps, la chaleur humide qui salit ma chemise, ni toute cette graisse chaude qui tourne paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu’au soir, dans leur coin habituel.

Je suis, j’existe, je pense donc je suis; je suis parce que je pense, pourquoi est-ce que je pense? je ne veux plus penser, je suis parce que je pense que je ne veux pas être, je pense que je… parce que… pouah!”

shakespeare a paris

notre damme
seine
quais de seine

Spleen
Charles Baudelaire
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l’espérance, comme une chauve-souris,
S’en va battant le mur de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement

– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

monet_la_grenouillere

versailles
view from sacre coeur
musique a montmartre
Tournesol
André Breton
La voyageuse qui traverse les Halles à la tombée de l’été
Marchait sur la pointe des pieds
Le désespoir roulait au ciel ses grands arums si beaux
Et dans le sac à main il y avait mon rêve ce flacon de sels
Que seule a respiré la marraine de Dieu
Les torpeurs se déployaient comme la buée
Au Chien qui fume
Ou venaient d’entrer le pour et le contre
La jeune femme ne pouvait être vue d’eux que mal et de biais
Avais-je affaire à l’ambassadrice du salpêtre
Ou de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons pensée
Les lampions prenaient feu lentement dans les marronniers
La dame sans ombre s’agenouilla sur le Pont-au-Change
Rue Git-le-Coeur les timbres n’étaient plus les mêmes
Les promesses de nuits étaient enfin tenues
Les pigeons voyageurs les baisers de secours
Se joignaient aux seins de la belle inconnue
Dardés sous le crêpe des significations parfaites
Une ferme prospérait en plein Paris
Et ses fenêtres donnaient sur la voie lactée
Mais personne ne l’habitait encore à cause des survenants
Des survenants qu’on sait plus dévoués que les revenants
Les uns comme cette femme ont l’air de nager
Et dans l’amour il entre un peu de leur substance
Elle les intériorise
Je ne suis le jouet d’aucune puissance sensorielle
Et pourtant le grillon qui chantait dans les cheveux de cendres
Un soir près de la statue d’Etienne Marcel
M’a jeté un coup d’oeil d’intelligence
André Breton a-t-il dit passe

creparia cu ravase
„Des milliards de morts. Ils multiplient mon angoisse. Je suis leurs agonies. Ma mort est innombrable. Tant d’univers s’éteignent en moi.”
(Le Roi se meurt
Eugène Ionesco )

atelier brancusi pompidou
„La solitude n’apprend pas à être seul, mais le seul.”
(Le crépuscule des pensées
Emil Cioran)

Peintre a montmartre
mim
Chanson dada
Tristan Tzara (1923)
I
la chanson d’un dadaïste
qui avait dada au coeur
fatiguait trop son moteur
qui avait dada au coeur

l’ascenseur portait un roi
lourd fragile autonome
il coupa son grand bras droit
l’envoya au pape à rome

c’est pourquoi
l’ascenseur
n’avait plus dada au coeur

mangez du chocolat
lavez votre cerveau
dada
dada
buvez de l’eau

II
la chanson d’un dadaïste
qui n’était ni gai ni triste
et aimait une bicycliste
qui n’était ni gaie ni triste
mais l’époux le jour de l’an
savait tout et dans une crise
envoya au vatican
leurs deux corps en trois valises

ni amant
ni cycliste
n’étaient plus ni gais ni tristes

mangez de bons cerveaux
lavez votre soldat
dada
dada
buvez de l’eau

III
la chanson d’un bicycliste
qui était dada de coeur
qui était donc dadaïste
comme tous les dadas de coeur

un serpent portait des gants
il ferma vite la soupape
mit des gants en peau d’serpent
et vient embrasser le pape

c’est touchant
ventre en fleur
n’avait plus dada au coeur

buvez du lait d’oiseaux
lavez vos chocolats
dada
dada
mangez du veau

la geode

Paris at Night
Jacques Prévert
Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l’obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
en te serrant dans mes bras.


fete de la musique

view from eiffel tower

Ma Bohème
Arthur Rimbaud
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal;
Oh! là là! que d’amours splendides j’ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!


eiffel

„Comment mesurer la souffrance et la joie? Peut-on comparer le poids d’une larme au poids d’une goutte de sang?”
(Les bouches inutiles – Simone de Beauvoir)


MOULIN-ROUGE-Paris
lautrec_atthe_moulinrouge

Bonne Fête, France!

photo by gala

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23 iunie – imaginaţii în acorduri lirice

23/06/2009

Astăzi mă opresc asupra unui fior liric din poezia Annei Ahmatova (Anna Andreïevna Gorenko ) născută la 23 iunie 1889,anna_akhmatova_1924- al cărei univers poetic nu poate să ne lase indiferent nici în ziua de astăzi, melancolia şi durerea poeziei sale se răsfrânge ca o înserare peste sufletele noatre şi ne face să rezonăm cu « l’Âme de l’Âge d’Argent » cum a fost supranumită una dintre cele mai mari poete ruse ale secolului XX.
Iată aşadar fragmente în franceză din capodopera sa Requiem:
Requiem (extraits)
2
Paisible coule le Don
la lune entre dans la maison
la lune entre sans façons,
elle voit une ombre dans la maison.
Cette femme est malade,
cette femme est solitaire.
Le mari mort, le fils est en prison
Priez à mon attention.
3
Non, ce n’est pas moi, c’est une autre qui souffre.
Moi, je ne pourrai pas. Ce qui est arrivé,
qu’un drap noir recouvre le recouvre,
et qu’on emporte les flambeaux…
La nuit.
5
Depuis dix-huit mois je hurle : reviens !
reviens à la maison.
Je rampe aux pieds des assassins,
mon effroi, mon garçon.
Tout s’embrouille sans rémission
et je ne sais plus trop
qui est un fauve qui est un homme,
Quand viendra le bourreau.
Il n’y a que des fleurs qui fanent,
l’odeur d’encens, des pas qui mènent
ailleurs, vers le néant.
Et sans répit me dévisage,
et de mort brandit le présage
une étoile géante.
(1939)

A LA MORT
Tôt ou tard tu viendras- pourquoi pas maintenant ?
Je suis en grand malheur et je t’appelle.
ma lumière est éteinte, mon portrait est béant –
Pour toi si simple et si belle.
Tu peux prendre la forme qui te convient :
flèche empoisonnée, trouant le vide,
bandit, assomme-moi sur le chemin.
Emporte-moi fièvre typhoïde.
Ou bien encore – ta belle invention,
pour tous, à en vomir, banale ;
Qu’un képi bleu entre dans ma maison,
guidé par le concierge pâle.
Tout m’est égal. Ienisseï bouillonnant,
L’étoile polaire brille sur moi.
Et l’éclat bleu des yeux que j’aime tant
se voile d’un ultime effroi.
(19 août 1939 Leningrad)

Şi încă două momente lirice:

Pe lună nouă, într-o seară …

Pe lună nouă, într-o seară,
M-a părăsit iubitul. Şi …?
” O, dansatoarea mea pe sfoară,
Cam cât vei supravieţui? ”

Eu i-am raspuns că nu mă doare
Şi că-i mai bine pentru noi,
Dar să m-aline nu-s în stare
Nici cele patru cape noi.

Un gol adânc sub paşi se cască,
Acelaşi gol în suflet simt …
Mi-admir umbrela chinezească,
Pantofii proaspăt daţi cu-argint.

În sală – vechea veselie,
Surâde gura mea oricui.
Dar inima, ea ştie, ştie,
Că-n loja cincea, nimeni nu-i …

Cântecul ultimei întâlniri

Stă pieptu-mi gata să se frângă,
Fără putere, îngheţat,
Mânuşa pentru mâna stângă
Pe mâna dreapta-am îmbrăcat.

Că sui un munte, îmi păruse,
Şi treptele erau doar trei …
” Hai, mori cu mine ! ” toamna-mi spune
Ţinându-mi calea sub un tei.

” Ursitele mi-au fost haine,
Şi mă-nşelara zi de zi … ”
Răspuns-am tristă : ” Şi pe mine !
Cu tine-odată voi muri „.

Aceasta-i ultima cântare.
Priveam spre casa de cândva –
Gălbuie şi nepăsătoare
Lumina-n dormitor ardea.

Şi pentru că vorbim de Anna Ahmatova iată şi modul în care o vedea Amadeo Modigliani:
modigliani-ahmatova
modigliani-Anna Ahmatova nude
Şi pentru ca fiorul liric să ne cuprindă în totalitate aş alătura acestui univers un acord desprins din sufletul unui trubadur de valoare, cel al unui alt aniversat al zilei, Yann Tiersen yann-tiersen by  Laurent Orseau care astăzi împlineşte 39 de ani. Pe Tiersen cei mai mulţi îl cunoaştem din coloana sonoră a filmului “Le fabuleux destin d’Amelie Poulain” iar pentru că am găsit muzica lui de vis alăturată unei animaţii create de Aiden Gibbons, în 2005 vă invit în universul amintirilor:

sau în concertul absolut magnific din 2001

Sunt acorduri menite să ne poarte prin copilărie, să ne deschidă tărâmuri în care imaginaţia este cer şi pământ, în care curcubeul alcătuit din note muzicale e o scară pe care putem urca şi coborî în voie într-o joacă de-a descoperirea colţului nostru de fericire. Apoi putem striga : fericirea e un acord sau o vocală care te face să tremuri.

h1

vis vs memorie

04/04/2009

V-aţi gândit vreodată cum am arăta fără vise şi memorii? Ştiţi că după ultimele cercetări somnul ocupă a treia parte din viaţă, iar visul nocturn a doisprezecea parte din existenţa oamenilor, dacă am considera şi reveria diurnă visul constituie parte a fiinţei noastre, memoriile sunt nu doar trecutul nostru ci subiect de reverie adeseori aici se întrepătrund memoriile şi visele, iar libertatea lor constă în faptul că voinţa nu le poate schimba.Memoriile aparţin trecutului aşadar le luăm ca pe stări de fapt putem să le adorăm sau să fim dezgustaţi de ele însă nimic nu le poate schimba în afară de vis,însă visul la rândul lui este şi el o parte necontrolabilă , în magia nocturnă voinţa şi responsabilitatea subiectului nu au nici o putere fiindcă visul este spontan şi necontrolat, iar subiectul îl percepe pe durata desfăşurării ca o realitate în afara imaginaţiei.Pascal dădea un exemplu în acest sens, o paralelă între un rege care se visează 12 ore pe noapte meşteşugar şi un meşteşugar care se visează 12 ore pe noapte rege şi care sunt comparabili ca nivel de fericire fiindcă parte din viaţa lor o petrec visând ceea ce nu sunt , Jung continua ideea spunând că în vis realitatea se eclipsează iar sentimentul de identitate se dizolvă, şi totuşi visul ne revelează informaţii preţioase despe noi înşine, el este oglinda în care ne vedem cel mai bine.
Acest lucru mă trimite la concluzia că identificările alese de noi conştient sau in subconştient sunt cele care ne definesc. Şi pentru că visele şi identificările se reduc la simboluri, aş spune viaţa e făcută din simboluri.
În această idee suntem actori buni care ne îmbrăcăm cu diferite personaje în vis şi în memorie, iar prezentul fără acestea ar fi vid, un robot sau o marionetă.
Şi pentru că cei prezenţi în calendarul de astăzi sunt iubitori ai visului aş să vă prezint visul şi memoria şi din punctul lor de vedere.
Am să încep cu Andrei Tarkovski, născut în 4 aprilie 1932, care în The Mirroir şi în Nostalghia a văzut în vis exact ceea ce spuneam înainte o oglindă în care eul nostru interior e cel mai bine reprezentat, visele sale sunt un amestec de memorie cu dorinţă:

şi

Între vis şi memorie se situează şi scenariile filmelor lui Marguerite Duras scriitoare franceză născută Marguerite Germaine Marie Donnadieu, la 4 aprilie 1914, L’amant romanul autobiografic care a obţinut premiul Goncourt şi a fost adaptat cinematografic de Jean-Jacques Annaud în 1992, vorbeşte despre adolescenţa autoarei în Indochinam şemoriile se împletesc cu imaginaţia, iar acest fapt o ajută pe scriitoare să dea o formă fetiţei de 15 ani care stătea ascunsă în trecut

şi Hiroshima mon amour în care se vorbeţte despre o actriţă care vrea să facă un film despre boma atomică la Hiroshima unde întâlneşte un japonez care îi devine amant şi confident, căruia îi povesteşte memoriile unei iubiri imposibile cu un soldat german în timpul celui de-al doilea război mondial:

Garry Moore născut şi el la 4 aprilie 1952 ştie să îmbine visul şi memoria în muzica:

De asemenea mă opresc în viaţa şi filmele tumultuoase ale lui Robert Downey Jr care astăzi împlineşte 44 de ani şi găsesc visul:

şi memoria combinată cu reveria:

Revin la ideea iniţială: fără vise şi memorii suntem goi, ca să fim noi înşine trebuie să le acceptăm şi înţelege pe fiecare în parte şi împreună în imaginaţie.
Viaţa e un vis, viaţa e un film, viaţa e o carte, viaţa e o scenă, viaţa e artă şi dacă ştim s-o trăim viaţa e un cântec aşa cum vedem în animaţia lui Aiden Gibbons, din 2005 pe muzica lui Yann Tiersen din filmul Le fabuleux destin d’Amelie Poulain [2001]

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